Montessori Éducation

10 phrases à ne jamais dire à votre enfant (parentalité positive)

En tant que parents, nous cherchons toujours à bien faire pour nos enfants. Mais il est facile de se laisser emporter par le moment présent et de répéter des phrases que nous avons entendues dans notre enfance ou que d’autres parents nous ont dites.

Lorsque nous ralentissons, prenons du recul et nous écoutons parler à nos enfants, il est facile de trouver des phrases parentales que nous devrions arrêter de dire.

10 phrases à ne plus dire à votre enfant

1. « Non ! »

Je sais ce que vous pensez. Il n’y a pas un seul parent au monde qui n’a pas donné à son enfant ce simple ordre d’un mot.

Situation : Votre enfant est en train de caresser le chien de la famille et, tout excité, il tire l’oreille du chien. Vous dites sévèrement « Non ! », éloignez l’enfant du chien et dites à votre enfant que ce n’était pas bien de faire ça.

Alors, quel est le problème ?

Empêcher votre enfant d’agir et lui dire « non » n’est pas le problème dans cette situation. Le problème, c’est ce qui ne s’est pas passé.

Les jeunes enfants sont des éponges et leur apprendre uniquement ce qui est mal est une occasion manquée. Vous pouvez les aider à développer des capacités de raisonnement qui leur serviront toute leur vie en leur donnant la raison du commandement.

Autre réponse : Arrêtez le comportement et éloignez votre enfant de l’animal. « Quand tu lui tires les oreilles, ça lui fait mal. Entraînons-nous à la caresser d’une manière douce et agréable qui lui fera du bien. »

Il n’y a rien de mal à dire « non », tant qu’il est suivi d’une réorientation ou d’une suggestion d’un comportement ou d’une activité plus appropriée et du raisonnement derrière le « non ».

2. « Ne t’inquiètes pas »

Les enfants développent, puis dépassent, de nombreuses inquiétudes et peurs au cours de leur petite enfance. Ces craintes sont normales et parfois même saines.

Dire à un enfant de ne pas s’inquiéter :

  • est dédaigneux
  • ne l’empêche pas de s’inquiéter

Essayez plutôt de comprendre exactement ce qui préoccupe votre enfant et ce que vous pouvez faire pour l’aider ; ne résolvez pas ses problèmes, aidez-le simplement à trouver des moyens d’y faire face.

3. « Pourquoi as-tu fait ça ? »

Les enfants font des choix de comportement intéressants. Il est naturel pour nous de vouloir savoir pourquoi notre enfant a fait quelque chose, qu’il s’agisse de mordre ou de frapper, de déchirer un livre ou de colorier sur un mur.

Le problème lorsqu’on demande aux jeunes enfants pourquoi ils ont fait quelque chose d’inapproprié, c’est qu’ils apprennent encore à identifier leurs émotions et à les relier à des comportements appropriés.

Il est donc peu probable qu’ils aient une réponse à vous donner, ce qui fait de votre question une frustration qui s’ajoute à la frénésie d’émotions qu’ils ressentent déjà.

Autre solution : Envisagez un lien possible entre le comportement de votre enfant et un incident antérieur. « Tu n’as pas pu porter ta veste préférée parce qu’elle était sale. Cela t’a bouleversé. C’est pour cela que tu as déchiré la page ? ».

Lorsque l’intelligence émotionnelle et le vocabulaire pour s’exprimer efficacement se sont développés chez un enfant, il est probable que vous verrez une diminution des comportements réactifs qui n’ont pas de sens pour vous.

4. « Tu vas bien »

Qu’il s’agisse d’une blessure physique ou d’une détresse émotionnelle, dire à un enfant qu’il va bien n’est pas idéal. Vous lui dites comment il se sent au lieu de lui demander.

« Tu vas bien » est dédaigneux et ne répond pas à la raison pour laquelle votre enfant est contrarié. Ce n’est pas une phrase que les adultes apprécient d’entendre et les enfants méritent qu’on tienne compte de leurs sentiments, eux aussi.

5. « Bon travail »

Une autre phrase que les parents disent souvent à leurs enfants est « bon travail ». Aussi merveilleux que soit le produit des efforts de votre enfant, l’expression « bon travail » met l’accent sur le produit fini plutôt que sur la concentration et le travail acharné.
Il est important que les parents encouragent un état d’esprit de croissance.

6. « Tu es intelligent »

Recevoir des éloges efficaces est important pour le développement d’un enfant. Nous devons cependant reconnaître le mal qu’il y a à apposer cette étiquette fixe sur nos enfants.

Encore une fois, l’encouragement à l’effort est ce qui manque dans cette phrase. Dire d’un enfant qu’il est intelligent implique qu’il est « bon pour penser » et décourage l’effort dans des domaines où il n’excelle peut-être pas.

7. « Tu me fais de la peine/du mal »

En tant que parents, nos sentiments sont souvent mis de côté au profit de ceux des autres. Cela peut être frustrant.

Il est toutefois important de ne pas faire porter la responsabilité de nos sentiments à nos enfants.

Dans cette liste de phrases parentales que nous devrions cesser de dire, celle-ci est celle qui peut demander un peu d’introspection.

8. « Tu es mauvais »

Cette phrase est l’une des phrases parentales les plus importantes à ne plus dire. Les enfants font parfois de mauvais choix, tout comme les adultes. Le fait que le choix soit mauvais ne signifie pas que l’enfant est mauvais, même pour le moment.

« Mauvais » est une étiquette négative et potentiellement durable qui peut nuire à l’estime de soi de l’enfant et avoir un impact sur son comportement à long terme.

9. « Ce n’est pas comme ça que les enfants de 4 ans agissent / Agis comme un grand garçon »

La maturité vient avec l’âge et le soutien émotionnel et il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les enfants agissent plus jeunes que prévu.

Dire à un jeune enfant qu’il n’agit pas selon son âge, c’est non seulement ignorer la raison de son comportement, mais c’est aussi une forme de honte.

Situation : Votre enfant d’âge préscolaire marche à 4 pattes alors qu’il est capable de marcher depuis des années.

Autre réponse possible : « Tu as marché à 4 pattes au lieu de marcher cet après-midi. Les petits bébés passent beaucoup de temps dans les bras de leur maman. Tu as l’impression d’avoir besoin de plus de câlins ? ».

10. « Je ne sais pas/peut-être plus tard »

Pour tenter d’enrayer les questions répétitives et de retarder l’inévitable crise de nerfs, nous disons à nos enfants « je ne sais pas » ou « peut-être plus tard », alors que nous savons en fait quelle sera notre réponse.

Les enfants méritent l’honnêteté et le respect. Il est préférable d’être franc avec eux si vous n’allez pas faire ce qu’ils demandent, puis de les aider à surmonter leurs sentiments à ce moment précis.

Si le fait de retarder l’inévitable peut vous soulager temporairement, votre enfant peut passer des heures à attendre quelque chose avec enthousiasme. La déception pourrait très bien être plus grande pour lui après ce temps d’attente.

Que nous suivions la philosophie Montessori et que nous nous considérions comme des parents doux ou non, il est toujours possible d’améliorer la façon dont nous parlons à nos enfants.

Avez-vous des idées de phrases parentales que nous devrions cesser de dire ? N’hésitez pas à me les partager 🙂